À condition de se situer en-deça des 2000 minutes jouées cette saison et de ne pas traîner un pépin, certains cadres devraient pouvoir participer au voyage au bout du monde, accompagnés de quelques inévitables surprises de saison…
C’est donc en deux, pour ne pas dire en trois vagues (puisqu’un Crunch amical est prévu le 21 juin en Angleterre sans les demi-finalistes) que le XV de France embarquera pour un exploit à l’autre bout du monde. Mais avec quels hommes ? Cela reste à définir, la première réunion du staff sur le sujet étant prévue mardi.
Une limite de temps de jeu, Ntamack opéré ?
Seule certitude, la première condition fixée par Fabien Galthié et son staff sera une limite en matière de temps de jeu cumulé sur la saison, qui reste à débattre précisément mais devrait être fixée aux alentours des 2000 minutes. De quoi éliminer bien des Premium, à l’image du phénomène Louis Bielle-Biarrey ou Damian Penaud, tandis que d’autres joueurs pourraient rester à quai afin de soigner des blessures récalcitrantes. On songe ici, en premier lieu, à Romain Ntamack, qui, s’il n’était pas pris, pourrait en profiter pour subir une arthroscopie du genou. La raison et la santé le pousseraient alors à renoncer à la tournée pour laquelle il avait été un des premiers “lanceurs d’alerte”…
Jelonch, Jalibert et des jeunes en lice
De fait, le XV de France arrivera-t-il dépourvu de “stars”, ainsi que le redoute la vox populi néo-zélandaise ? Pas forcément, les données dont dispose le staff indiquant que certains joueurs pourraient bénéficier d’une dérogation, d’autant plus avec la possibilité offerte de sélectionner des finalistes. Au premier rang, on trouve Matthieu Jalibert, en feu en ce moment, ou Anthony Jelonch, qui revient bien avec Toulouse et pourrait être invité à enchaîner. Reste que la tendance globale restera, comme chaque été, de donner à de jeunes talents la possibilité de s’exprimer.
On pense ainsi aux Palois Hugo Auradou, Emilien Gailleton et Théo Attissogbe, pour lesquels la tentation est grande de leur adjoindre leur coéquipier Fabien Brau-Boirie ; au Clermontois Baptiste Jauneau, déjà aperçu l’été dernier en Argentine ; aux Rochelais Oscar Jegou et Paul Boudehent, si précieux durant le Tournoi de par leur polyvalence, et à leur ouvreur Antoine Hastoy de nouveau étincelant ; au Lyonnais Mickaël Guillard, qui devrait être accompagné de son binôme de la deuxième ligne Théo William, ainsi que du centre Théo Millet ; au Perpignanais Posolo Tuilagi, qui revient progressivement en forme. Aux Toulonnais Jean-Baptiste Gros et Gabin Villière, que leurs partenaires Esteban Abadie ou Gaël Dréan pourraient accompagner, en espérant que le Bayonnais Tevita Tatafu sera revenu à la compétition avec son club d’ici les phases finales.
Avec des surprises, aussi…
Enfin, quelques surprises ne sont pas à exclure, à l’image des Montpelliérains Maël Moustin et Tyler Duguid (Nouchi étant forfait), de l’arrière castrais Théo Chabouni ou encore du pilier de Vannes Thomas Moukoro. Toutefois, ce sont les traditionnels fournisseurs des Bleus qui pourraient une fois de plus se tailler la part du lion, entre les Bordelais (Falatea, Lamothe, Cazeaux, Vergnes-Taillefer, Gazzotti, Bochaton, Buros) et les Toulousains, dont la jeune garde (Cramont, Lacombre, Vergé, Brennan, Castro-Ferreira) mérite évidemment d’être testée un jour…
